Pikine : Un réseau de falsification de documents administratifs démantelé
Un important coup de filet a été réalisé par le commissariat d’arrondissement de Pikine, suite à une information anonyme. En fin d’après-midi, aux environs de 18 heures, un individu soupçonné de s’adonner à la falsification de documents officiels a été interpellé à la gare des Baux Maraîchers, en possession de matériel sensible.
L’homme, dont l’identité n’a pas encore été officiellement révélée, se serait rendu sur les lieux pour récupérer des documents administratifs présumés falsifiés. Lors de son arrestation, il avait sur lui douze laminats de sécurité destinés à être apposés sur des passeports. Une fouille de son véhicule a permis la saisie supplémentaire d’un acte de vente de voiture et de deux actes de vente de terrains non signés.
La perquisition menée à son domicile, situé à Tivaouane Peulh aux environs de 20 heures, a révélé l’ampleur de ses activités. La police y a découvert un véritable atelier de falsification de passeports et de documents administratifs.
Parmi les objets saisis figurent : 23 passeports dont 15 sénégalais (un vierge), 4 maliens, 1 djiboutien, 1 guinéen, 1 bissau-guinéen et 1 italien ; Des équipements techniques : 2 imprimantes, 1 onduleur, 1 plastifieuse, 1 massicot ; 20 cachets de divers pays et institutions, parmi lesquels : Lisbonne, Roissy Charles De Gaulle, Madrid, l’Ambassade du Sénégal à Rome, la Préfecture de l’Eure (France), l’Ambassade du Portugal, ainsi que plusieurs autres en langues étrangères (espagnol, allemand, arabe) ;
Divers objets connexes : tampons dateurs, numéroteur, clés de connexion, téléphones, colle, correcteurs, pistolet factice, groupe électrogène neuf, machettes, papiers vierges.
Interrogé par les enquêteurs, le suspect a expliqué son mode opératoire : il scannait des passeports existants, modifiait les données personnelles puis apposait des laminats sécurisés sur la page d’identité. Les faux documents étaient ensuite revendus à environ 20 000 FCFA à des Sénégalais de la diaspora confrontés à des difficultés administratives.
À l’issue de son audition, il a été placé en garde à vue pour les infractions suivantes : Association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écritures publiques authentiques, faux et usage de faux dans des documents administratifs.
Le matériel saisi a été consigné pour les besoins de l’enquête, laquelle se poursuit afin d’identifier d’éventuels complices ou commanditaires.
La Police nationale rappelle qu’elle reste pleinement mobilisée dans la lutte contre la fraude documentaire et invite la population à rester vigilante. En cas de suspicion ou pour signaler un acte délictueux, les citoyens peuvent appeler gratuitement le 17 ou le 800 00 12 12.