Port de l’écharpe palestinienne à l’Assemblée : Saliou Ndione clarifie sa position

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Lors de l’examen en plénière de la LFR, le Président de l’Assemblée nationale a, après ma prise de parole, interpellé les collègues dans le sens de les déconseiller de ne plus porter de signes distinctifs. Ses observations qui font allusion à l’écharpe que j’avais porté a été différemments appréciées dans les réseaux sociaux.

Je voudrais apporter les précisions suivantes pour rassurer tout le monde :

Primo, Il n’y a aucun texte qui interdit l’acte que j’ai fait

(Port d’écharpe en soutien au peuple palestinien), ni le règlement intérieur, ni une instruction du bureau ne l’interdisent. Il y’a un principe juridique qui dit qu’il n’y a pas d’interdiction sans texte. C’est pourquoi vous avez entendu le PAN, à la fin de ses propos dire que le bureau va statuer sur le sujet pour prendre une instruction allant dans ce sens. Donc ce qu’a fait le PAN n’est pas un rappel à l’ordre, car aucun ordre n’était menacé.

Secundo, comme tout les sénégalais, le PAN soutient bien la cause Palestinienne et est préoccupé par la situation à Gaza. Il l’a exprimé dans une réunion des présidents de parlements amis de la Palestine qui s’était tenue en Istambul en avril et quand il recevait l’ambassadeur de la Palestine au Senegal.

Tertio, ses propos sont juste d’ordre préventif sur d’éventuelles conséquences du port de signes distinctifs (si je m’en limite à ses paroles). Ces derniers ne lient aucun député car n’ayant, pour le moment, aucun fondement juridique.

Je fait partie de ceux qui pensent que nos institutions doivent être décompléxées, y enlever toutes les barrières qui constituent des goulots d’étranglement et qui pourraient également nuire à la liberté d’expression. Il y’a des habitudes que nous héritons et qui ne sont pas forcément les notres.

A l’Assemblée nationale française où le port de signes distinctifs est interdit, des députés ont transgressé ces règles pour porter les couleurs de la Palestine en guise de dénonciation du génocide qui se passe à Gaza.

Moi, député d’un pays qui préside le comité des nations unies pour l’exercice des droits inaliénable du peuple palestinien, je n’ai transgressé aucune règle pour renouveler, par devoir moral, mon soutien au peuple Palestinien et dénoncer vigoureusement le génocide qui se passe actuellement à Gaza

Je pense qu’il y’a juste un problème d’appréciation. Mais nous défendons tous les mêmes causes. Nous sommes tous pour un monde juste où les droits fondementaux des peuples seront respectés. Pour y arriver, les parlements, lieu d’expression démocratique, en ont un rôle important à jouer.

 

Saliou NDIONE

Député de la 15ième législature

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