Rapport général des assises des médias : Ibrahima Lissa Faye s’explique sur l’absence du ministère de la Communication

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La cérémonie officielle de présentation du rapport général des Assises nationales des médias s’est tenue ce mardi. L’événement s’est déroulé sans la présence des autorités gouvernementales, en particulier celle du ministère de la Communication, dont l’absence a été largement remarquée.

Une situation qui a suscité de nombreuses réactions dans la salle. Des membres de la société civile, dont l’ancien député Omar Sy et Elimane Haby Kane de EHK-Consulting, ont exprimé leur regret face à ce qu’ils considèrent comme un désengagement regrettable de l’État. Ils n’ont pas manqué de dénoncer publiquement cette attitude, y voyant un signal négatif à l’endroit du secteur médiatique.

Face aux critiques, Ibrahima Lissa Faye, membre du comité de pilotage des Assises et coordonnateur de la Coordination des associations de presse (CAP), a tenu à apporter des précisions. Il a évoqué un « imbroglio institutionnel » ayant conduit à ce désistement de dernière minute du ministère.

« Nous ne sommes pas là de gaieté de cœur », a-t-il déclaré, en référence à la tenue de la cérémonie dans les locaux de la fondation Friedrich Ebert, partenaire de l’événement. Il explique que l’activité devait initialement être co-organisée avec le ministère de la Communication, avec un accord de principe pour que le ministre en personne préside la cérémonie d’ouverture. Plusieurs réunions préparatoires avaient été tenues, notamment une dernière session le vendredi précédant la manifestation, dans les locaux du ministère, en présence de la CAP et du partenaire GIZ. « Tout semblait ficelé », regrette-t-il.

Mais, à la surprise générale, un message du ministère leur est parvenu le soir même, aux environs de 20 heures, annonçant son retrait de l’organisation et demandant le report de l’événement.

Pour le comité, cette demande de report était inenvisageable. « Les invitations avaient déjà été envoyées et l’hôtel réservé par notre partenaire GIZ, avec des engagements financiers. Reporter signifiait assumer des pénalités importantes », a expliqué Ibrahima Lissa Faye.

Le comité de pilotage a donc décidé de maintenir la cérémonie, avec le soutien de la CAP. Interrogé sur le choix du lieu, Ibrahima Lissa Faye a précisé que la Maison de la Presse, structure publique, n’avait pas été retenue par précaution. « Par prudence, nous avons préféré ne pas y aller. On ne voulait pas tenter le diable », a-t-il confié.

Pour le coordinateur de la CAP, il n’était pas question de faire marche arrière : « Cela fait deux ans que nous travaillons sur ces Assises. Le rapport est finalisé depuis plus d’un an. Il était temps de le restituer au public, quelles que soient les circonstances. »

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