Thilogne : l’absence de dos d’âne sur la RN1, une «négligence» qui tue !

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Alerte à Thilogne : l’absence de dos d’âne sur la RN1, une négligence qui tue !

Thilogne, localité paisible du nord du Sénégal, est aujourd’hui le théâtre d’une tragédie évitable. La route nationale 1, qui traverse la commune, est devenue un couloir de la mort, une menace permanente pour les usagers, en particulier les enfants.

La cause : une absence criante de ralentisseurs (dos d’âne) à l’entrée de la ville et à proximité du très fréquenté marché hebdomadaire, le célèbre Louma de Thilogne, qui se tient chaque jeudi à seulement quelques mètres de cette voie.

Chaque semaine, ce marché attire une foule nombreuse : commerçants, villageois, enfants, piétons, motos et voitures s’y côtoient dans un désordre routier indescriptible.

Le flux intense de véhicules, conjugué à l’absence de toute mesure de régulation de la vitesse, provoque des accidents aux conséquences tragiques.

En 2022, un garçon de 8 ans, habitant le quartier Diabé Salla, a été mortellement heurté par un véhicule de transport en commun.

L’année dernière, deux autres enfants ont été grièvement blessés dans des circonstances similaires. Et tout récemment, quelques jours avant la fête de la Tabaski, un enfant de 7 ans a été renversé près de la deuxième grande mosquée par un véhicule de transport.

Ces drames auraient dû susciter une réaction immédiate de la part des autorités municipales. Pourtant, rien n’a été fait.

Le silence des responsables locaux face à ces accidents répétés est insoutenable.

À qui la faute ? Aux chauffeurs pressés ?

À la population qui traverse la route sans prudence ? Ou à la mairie qui, malgré les multiples alertes, n’a jamais daigné installer les ralentisseurs nécessaires pour sécuriser cette zone critique ?

Elimane Ndongo, membre très proche du secrétariat de l’Association pour le Développement de Thilogne (T.A.D/France), insiste et persiste :

« La responsabilité de la municipalité est pleinement engagée. En ne prenant pas les dispositions qui s’imposent pour protéger les habitants, elle fait preuve d’une négligence inacceptable.

Protéger les citoyens, en particulier les plus vulnérables, est un devoir. Les infrastructures routières doivent être adaptées aux réalités locales.

Il ne s’agit pas d’un luxe, mais d’une exigence vitale. »

Les populations de Thilogne en appellent à l’État, à la gendarmerie routière, aux autorités régionales, ainsi qu’aux ONG de défense des droits humains pour exiger l’aménagement immédiat de dos d’âne, l’installation de panneaux de signalisation, et la régulation de la circulation pendant les jours de marché.

Combien de morts faudra-t-il encore pour que les autorités se réveillent ?

Ces tragédies ne sont pas de simples accidents de la route. Elles sont le résultat direct d’une situation dangereuse, connue, documentée, et laissée en l’état par les autorités locales compétentes.

Cette inertie est perçue comme une négligence criminelle.

La colère et l’incompréhension montent parmi les habitants et les commerçants du Louma, qui réclament des dos d’âne.

Cette demande, maintes fois répétée par les populations, les associations et les victimes elles-mêmes, semble tomber dans l’oreille d’un sourd.

L’installation de ralentisseurs aux abords immédiats de la grande mosquée de Golléra et dans les zones sensibles de la traversée de Thilogne est une mesure de bon sens, peu coûteuse et vitale.

La vie des habitants de Thilogne, et particulièrement celle de ses enfants, ne peut plus attendre.

Il est plus que temps que les autorités municipales prennent leurs responsabilités avant que le prochain drame ne survienne.

 

OUMAR SALL 

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