Pastef n’aura pas de candidat…Bassirou Diomaye même destin que Sonko

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Le parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethisue et la Fraternité (PASTEF) veut vraiment faire partie de la course présidentielle du 25 février 2024. Les partisans du maire de Ziguinchor ont tout fait pour forcer la candidature de Ousmane Sonko. Mais le Conseil constitutionnel a anéanti ses chances. Alors les patriotes se tournent vers Bassirou Diomaye Faye (BDF). Le numéro deux a franchi une étape importante qui pousse ses partisans à garder espoir. Mais ils risquent d’avoir une grosse surprise. Diomaye partage le même destin que maire de Ziguinchor.

C’est reparti pour Pastef (parti dissous). L’invalidation de la candidature de Ousmane Sonko leur avait complètement brisé le moral. Mais ce mardi, le Conseil constitutionnel leur a redonné le sourire. En effet, Xibaaru a appris que le parti a encore un candidat dans la course. Il s’agit de Bassirou Diomaye Faye. Le secrétaire général de Pastef a validé son dossier de parrainage avec 47729 signatures lors du second contrôle. Le président de la coalition « Diomaye 2024 », un des soutiens inconditionnels de Ousmane Sonko, va finalement poursuivre l’épopée avec les autres candidats déjà validés.

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Une annonce qui a ravi les patriotes. Mais leur joie risque d’être de courte durée. Si la candidature de Sonko a été invalidée pour dossier complet, ce sera différent pour Bassirou Diomaye Faye. Il risque d’être poursuivi par ces déboires judiciaires. Un tour dans le passé permet de comprendre que sa candidature est en sursis. Le numéro deux de l’ex Pastef est en prison depuis fort longtemps. Il a été interpellé et placé en garde le 14 avril 2023 pour diffusion de fausse nouvelle, outrage à magistrat et diffamation envers un corps constitué.

Toute liberté provisoire lui a été refusée. Pour ne rien arranger, son nom a basculé dans le dossier Ousmane Sonko. Le doyen des juges avait émis une ordonnance de jonction des procédures suivies contre Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Il pourrait être poursuivi pour les mêmes délits que son mentor. Ce qui exclut définitivement le numéro 2 de l’ex Pastef de la course présidentielle. Pour être candidat à une élection, il faut jouir de ses droits civiques et politiques. Hors, le patriote est en prison. Il n’a aucune chance d’être élu depuis sa cellule.

Deux articles se dressent devant la candidature de Bassirou Diomaye Faye. Membre du parti dissous, BDF ne peut pas être candidat, selon l’article L57 du code électoral Sénégalais. «La candidature est portée soit par un parti politique légalement constitué, soit par une coalition de partis politiques légalement constitués, soit par une entité regroupant des personnes indépendantes. Est candidat indépendant celui qui n’a jamais milité dans un parti politique ou qui a cessé toute activité militante depuis au moins un an(…)», stipule ledit article. Hors la dissolution de l’ex Pastef n’a pas encore atteint une année.

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L’article L121, par contre, liste les composantes de la déclaration de candidature. Dans ledit article il est bien précisé qu’il faut un casier judiciaire. Hors celui de Bassirou Diomaye Faye n’est pas vierge. Il aura aussi besoin de l’attestation d’un parti légalement constitué ou une coalition de parti légalement constitué. Ce document, c’est le ministère de l’intérieur qui devrait le délivrer aux partis politiques. Et avec la réputation qu’il traîne et les motifs de la dissolution de leur parti, il n’est pas sûr que les services de l’intérieur leur ait donné ce fameux sésame.

Tout comme avec Ousmane Sonko, les patriotes tiennent à une candidature fantôme. Ils sont tellement obnubilés par l’idée de prendre le pouvoir en 2024 qu’ils ne voient pas la réalité en face. Leurs deux candidats ont hypothéqué toute chance pour cette élection. Pastef a complètement délaissé la politique pour se mettre à dos toute une République. Même si, par extraordinaire, un patriote arrivait au pouvoir, il aura une gouvernance très mouvementée. Les sénégalais vont scruter leur moindre faits et gestes. Qui gagne par l’épée périra par l’épée. Alors tout patriote qui arrive au sommet, fera face à un peuple très hostile à tout échec.

Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru

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