Sénégal Bi Ñu Bokk rejette le Plan national de redressement économique et social

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Le Plan national de redressement économique et social (PRES), présenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, continue de susciter de vives réactions au sein de l’opposition. Le mouvement Sénégal Bi Ñu Bokk, dirigé par Barthélémy Dias, a exprimé son rejet catégorique, qualifiant ce programme de « plan sans base technique ni calendrier d’exécution », dans un communiqué rendu public jeudi 1ᵉʳ août.

Dès l’entame de son analyse, le mouvement dénonce « un diagnostic politique travesti en vérité économique ». Selon lui, le gouvernement s’emploie à noircir volontairement le tableau économique hérité pour justifier une recentralisation autoritaire du pouvoir et une purge politico-administrative. Le discours du Premier ministre serait marqué par « des affirmations alarmistes » sur la dette et les finances publiques, sans publication rigoureuse et indépendante à l’appui.

Sénégal Bi Ñu Bokk reproche également au PRES l’absence de chiffrage détaillé, de priorités clairement établies et de méthode budgétaire, jugeant les annonces difficilement réalisables et plus proches de « slogans politiques » que de véritables solutions économiques. Le parti critique en particulier l’ambition de financer 90 % du plan sur ressources internes, qu’il estime « dogmatique et irréaliste » en l’absence de stratégie concrète, avertissant que cela pourrait entraîner une pression fiscale accrue sur les ménages et les PME, ainsi qu’une marginalisation du pays sur les marchés financiers.

Le mouvement accuse en outre le régime d’entretenir un climat de suspicion à travers des audits généralisés et des accusations sans base juridique, une approche qui, selon lui, démobilise les cadres et freine l’investissement. Il fustige également le maintien de la « caisse noire » d’environ 10 milliards FCFA, que le parti au pouvoir avait pourtant promis de supprimer, estimant qu’elle constitue « une insulte au peuple sénégalais ».

Enfin, Sénégal Bi Ñu Bokk regrette l’absence de concertation dans l’élaboration du PRES, qu’il juge élaboré dans un « huis clos technocratique », sans consultation des forces vives de la Nation. Le mouvement appelle à la révision du plan, à sa présentation devant la représentation nationale et à une mobilisation des forces démocratiques et citoyennes pour exiger un véritable débat national sur les orientations économiques du pays.

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