Plan de redressement : Le FRAPP appelle à rompre avec le FMI et la Banque mondiale
Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a réagi au Plan de Redressement Économique et Social (PRES) 2025-2028 présenté par le gouvernement, saluant certaines orientations tout en formulant des réserves et des recommandations pour un virage souverainiste.
Le mouvement salue la volonté affichée par les autorités de mobiliser davantage de ressources internes, via le financement participatif, le capital-investissement et un renforcement du capital public dans le secteur bancaire. Pour le FRAPP, cette démarche peut réduire la dépendance vis-à-vis des institutions de Bretton Woods, que le mouvement accuse de servir un « agenda politique impérialiste ».
Le FRAPP félicite également le Premier ministre pour avoir évoqué la « dette illégitime et odieuse », appelant à un audit citoyen pour identifier les dettes contractées « hors de l’intérêt national ».
Sur la rationalisation des dépenses publiques, l’organisation encourage la réduction de la taille de l’État, la suppression d’agences jugées inutiles et l’arrêt des « dépenses de prestige ».
Concernant le maintien du pouvoir d’achat, le FRAPP accueille favorablement la baisse annoncée des prix des denrées de première nécessité, mais reste prudent sur le ciblage des subventions énergétiques. Il rejette les transferts monétaires via le Registre national unique (RNU), jugé trop limité, et plaide pour un mécanisme de subventions assaini au profit des ménages vulnérables.
Le mouvement appelle en outre à investir massivement dans la santé et l’éducation, et regrette l’absence de débat sur la souveraineté monétaire dans le PRES. « La souveraineté budgétaire est vide de sens sans souveraineté monétaire », martèle-t-il.
Tout en saluant certaines orientations, le FRAPP prévient : seule une vigilance citoyenne active permettra de transformer les ambitions du PRES en résultats tangibles pour le peuple sénégalais.