Le Sénégal va empocher plus de 133 milliards de DTS

Archives. Le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, recevant la cheffe de mission du FMI, Corinne Deléchat. Juin 2020.
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215, 78 millions de dollars soit environ 133 milliards de F CFA. C’est le montant que le Sénégal va bénéficier des Droits de tirages spéciaux (DTS). Dans un document rendu public, le Conseil d’administration du FMI annonce que « l’achèvement des revues permet le déblocage immédiat d’environ 215,78 millions de dollars (161,82 millions de DTS) au Sénégal ».

Le Conseil a également approuvé une augmentation d’accès et une dérogation au non-respect d’un critère de performance, ainsi que la modification d’un critère de performance et d’objectifs quantitatifs. En conséquence, note le document repris par Emedia, « l’accès total dans le cadre des accords mixtes SBA/SCF de 18 mois approuvés en juin 2021 a été augmentée d’environ 172,6 millions de dollars EU (129,44 millions de DTS), passant d’environ 650 millions de dollars EU (453 millions de DTS), au moment de l’approbation, à environ 776,67 millions de dollars EU (582,44 millions de DTS) ».

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Ndongo Samba Sylla : «Avec le CFA, on est condamnés à demander l’aumône»

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« Avec le franc CFA, nous sommes condamnés à tendre la main », déclare l’économiste Ndongo Samba Sylla. Lors d’un panel organisé par le Laboratoire d’Analyse des Politiques de Développement de l’UCAD, il a dénoncé le piège de la dépendance extérieure et l’absence de souveraineté monétaire qui freinent le développement des pays de la zone franc.

Pour Ndongo Samba Sylla, les pays de la zone CFA vivent une illusion de maîtrise monétaire alors qu’ils sont structurellement dépendants de l’extérieur : « Nos réserves de change ne viennent pas de notre activité économique, elles viennent des emprunts extérieurs. C’est ça la réalité. »

Il insiste sur le fait que cette dépendance affaiblit la souveraineté budgétaire : « Quand on vous demande d’avoir un excédent primaire de 3 % du PIB pendant des années, dans des pays pauvres, cela veut dire : sacrifiez vos dépenses publiques. » Or, ce sont ces dépenses qui devraient permettre de soutenir la santé, l’éducation ou l’investissement productif.

Et l’économiste Ndongo Samba Sylla conclut dans ses propos repris par Senego : « Avec le CFA, on est condamnés à demander l’aumône à ceux qui nous ont imposé cette monnaie. »

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